Dans la série voyages de ci-de là, voici quelques impressions d’un séjour récent à Lisbonne. Ville un peu folle, qui ressemble – bizarrement – un peu à Lyon : est-ce à cause de ses multiples collines ?
Lisbonne en gris… puis en bleu, temps changeant du mois de février
Il est vrai que l’on n’arrête pas de monter et de descendre. Il faut ABSOLUMENT faire un tour dans ses anciens minuscules trams de quelques places, qui serpentent au gré du va et vient de ses rues. Attention, vous prévient-on dans tous les guides, les pickpockets sévissent dans le bus numéro 28 !! Et ce n‘est pas un avertissement inutile, j’ai failli me faire avoir.. et ai été sauvée par la fermeture de mon sac, très dur à ouvrir, miséricorde, dès le premier jour !
Le bus n°28, c’est le plus pittoresque…
Lisbonne, truffée de musées de toutes sortes, on ne sait vers lequel aller, il faut savoir CHOISIR ! J’ai débuté par le musée des Azulejos et ses multiples formes et couleurs, qui ont contribué à nourrir mon imaginaire et qui m’inspirent toujours aujourd’hui, dans la conception et la création de mes bijoux.
Plaisir des yeux…. des motifs et des couleurs. |
Mais visiter Lisbonne, c’est aussi déambuler dans ses rues, sans but précis, errer dans son « marché des voleurs » (Feira da Ladra) le samedi matin, traîner ses basques dans l’Alfama, déguster des poissons ou des fruits de mer dans un boui-boui à Belem, faire une grimpette encore jusqu’au Castelo Sao Jorge… Bref ! Je ne vous en dirais pas plus… juste de quoi vous ouvrir l’appétit.
Le Tage, majestueux et les beautés du couchant.
Evidemment, je ne peux parler de Lisbonne et de ses musées, sans citer l’extraordinaire Musée Calouste Gulbenkian, qui regorge de merveilles, dont la collection de bijoux de René Jules Lalique, célèbre en son temps. Jugez par vous-même…
Tous ceux présentés ici ne figurent pas dans le Musée Gulbenkian, mais cela donne une idée de l’extrême inventivité de René Lalique. Né en 1860 et mort en 1945, René Lalique crée des bijoux parmi les plus représentatifs du style Art nouveau, puisant son inspiration dans la nature et ayant l’audace d’utiliser le corps féminin comme élément d’ornementation. Ses pendentifs, ses broches, ses colliers, ses diadèmes, ses lorgnettes, ses peignes… sont des œuvres originales et imaginatives, pleines de fantaisie, réalisées grâce à des techniques très élaborées et à l’emploi de matières jusque là peu utilisées, comme la corne, l’ivoire, les pierres semi-précieuses, l’émail et bien entendu le verre qu’il associe à l’or et aux pierres précieuses. Il devient très célèbre en son temps, connaît un triomphe sans égal à l’Exposition universelle de 1900, mais las d’être copié, il se tourne alors vers le verre.
Tout dans la finesse et l’élégance…
Il produit alors des flacons pour les plus grands parfumeurs, mais aussi des boites, vases, luminaires, jusqu’aux bouchons de radiateur pour les luxueuses automobiles des années folles. Aussi, au lendemain de la Première Guerre mondiale, il fonde sa verrerie à Wingen-sur-Moder en Alsace : la <em>Verrerie d’Alsace</em>, où il développe la production en série dans ses usines afin de limiter les coûts et de permettre au plus grand nombre d’accéder à ses créations.
Je pourrais encore poursuivre, mais arrêtons-nous là pour le moment. J’y reviendrais peut-être, une autre fois.
Pour terminer, quelques exemplaires de ma collection de pavés portugais…
Mais oui… sous les pavés, la plage !!!!